« Bienvenu Chez "Momo les bons tuyaux" » : différence entre les versions

De encyclopedienvs
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(11 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Les travées du Fort se ressemblaient toutes. Le vieil homme traînait la patte en essayant d'éviter tant bien que mal les soldats qui couraient ou les sections qui évoluaient en rang pour réaliser leur rondes.
Le brouillard sombre enveloppait les ruelles Washington et le vent cinglant giflait et glaçait les entrailles des voyageurs en recherche d'abri. Karl Olavbrecht resserra son pardessus de cuir noir et tourna à l'angle de Gladeburry road. Il leva la tête un instant, le regard fixé vers l'enseigne rutilante du comptoir fraichement peinte: "Chez OLAV".


L'homme réajusta son veston comme il le pouvait et dse présenta devant la porte de bois massive légèrement vitrée sur la partie supérieure en verre martelé et opaque. De petites lettres majuscules dorées marquaient son diminutif commercial. "De l'allure mon gars !! Tout est dans l'allure et la confiance qu'on porte sur notre commerce et nos produits !!!" Se disait Maurice D'ESTREMBEAU dans sa tête à chaque fois qu'il entreprenait un client pour lui vendre ses produits. Ce petit-fils d'immigré de l'ancien continent se rappelait toujours à chaque passage de porte qu'il avait accompli le rêve de son défunt père. Ce charlatan l'avait trainé, lui et sa famille, sur toute la côte ouest pour vendre ses produits de contrebande pour espérer s'établir et se forger un nom et une réputation.
Il oublia l'espace d'un instant, le regard emprunt d'un léger sourire en regardant les écritures peintes. Elles était loin les ruelles crasseuses et miséreuses hongroises qu'il avait connu.Son errance jusqu'en France et son ancienne vie passée a quémander du pain et de l 'eau pour vivre. Oublier ses innombrables quêtes en tant que chasseur de primes a la solde d'une confrérie dont il ne voulait plus entendre parler ni même côtoyer. Son départ vers les Amériques l’éloignerait de ces êtres dangereux et couperait une bonne fois pour toutes avec ses anciennes activités et son ancienne vie.


La réputation et le monopole des ventes et distribution, c'est lui qui les avaient obtenu !!! et non sans mal !!!
Olav ne voulait se souvenir que d'une seule chose à présent, son long et harassant voyage a travers le vaste océan atlantique sous bannière commerciale Française, son arrivée et son débarquement au port de Vicksburg. Il avait débarqué bien avant le blocus commercial promulgué le président LINCOLN. Armé de quelques valises et de ses économies plus ou moins bien acquises mais déterminé a trouver la fortune qu'il lui était due.


Les années avaient passées, faites de labeur et d'entreprenariats fructueux avec la montée des prospecteurs d'or. Quelques spéculations et connaissances en commerce lui avaient bien profité et permis de s'offrir sa première échoppe.


Les premiers soldats entrèrent dans la boutique et commencèrent à traîner dans les allées du magasin. Maurice commença à sourire en obrservant un jeune soldat regardant de manière insistante les révolvers soigneusement briqués sur les étals.
En quelques années, Olav était maintenant à la tête d'une vaste chaine de saloon à travers le pays et ce dernier établissement dans les ruelles de Washington devait
être l'accomplissement de son entreprenariat.
;
Olav passa la porte du saloon. Il inspecta d'un oeil avisé l'entraineuse et chanteuse Mariela proche du piano bar, Le comptoir et son le barman aux affaires. Tout était en place. Les tables de poker du fond de salle étaient bien disposées . assez mises en arrière et mais assez éclairées et tamisées pour laisser place aux plus grands joueurs de la cote Est.


En fait, son système n'était pas si stupide que ça... cela lui demandait du temps et de la présence des jours de train et un peu de présence dans chacun de ses établissements pour dire qu'Olav lui même servait chez lui.


"Fait le voyager !!! Fait le rêver Momo !!! Il est mûr celui-là se dit il, encore un peu de patience et il va te cracher sa thune !!!" Se dit il doucement avec le sourire du carnassier en chasse.
Olav mit tranquillement son tablier blanc , se tourna vers le pianiste.


Momo écoutait toujours son esprit commercial, la vie était faite ainsi. Elle ne l'avait pas fait bellâtre de ces dames, mais son phrasé inégalé l'avait rendu riche. Il avait fait de lui l'un des plus grands et tenaces négociants de l'ouest américain.
"Bernardo, lance la musique on ouvre la boutique!!! Lances nous un air entrainant pour rameuter la clientèle!!! Mariella accompagnes le, je veux que le saloon soit plein pour son jour d'ouverture !!! Je ne vous paye pas à me regarder essuyer les verres!!! Allez allez!!! bougez vos fesses!!! je veux que les thunes coulent à flot en même temps que la cargaison de whisky que j'ai acheté!!!"


Le vieux commerçant s'approcha du jeune homme et prit son plus beau sourire.
La musique lancée il ne fallut pas longtemps avant de voir débarquer les premiers client pousser les portes battantes de chêne massif du saloon.



"Bienvenu Messieurs chez Olav , qu est ce que je vous sers messieurs ? Mettez vous à l'aise!!!"
"C'est un beau pistolet, il viens tout droit de la bataille de fort Sumter."


Maurice reprit un instant son souffle , écoutant le silence puis reprit:

"Et oui mon gars !!! Tu regardes un bout d'histoire, je suis sûr qu'il ferait bien à l'intérieur de ton étui soldat... mais pour cela il va falloir penser à économiser sur plusieurs soldes jeune homme... L'histoire elle même a un prix... et la gloire aussi"

Le jeune soldat baissa les yeux mettant une main dans sa poche. Son regard oscilla entre ses pieds et le revolver brillant.

"Que serais tu prêt à payer pour l'avoir avec toi? "

Le jeune soldat hésita a nouveau et fouillant une dernière fois plus profondément dans ses poches sorti plusieurs billets de ses poches.

Le regard de Maurice étincelle.

"Ahh, je vois que tu n'es pas venu sans arguments pour négocier, je suis le gérant de ce bel établissement, tous le monde m'appelle Momo, marchand d'histoire et objets précieux en tout genre.
Si tu cherches un produit d'exception n'hésites pas, tu le trouveras forcement chez Momo !!"

Dernière version du 18 septembre 2024 à 13:03

Les travées du Fort se ressemblaient toutes. Le vieil homme traînait la patte en essayant d'éviter tant bien que mal les soldats qui couraient ou les sections qui évoluaient en rang pour réaliser leur rondes.

L'homme réajusta son veston comme il le pouvait et dse présenta devant la porte de bois massive légèrement vitrée sur la partie supérieure en verre martelé et opaque. De petites lettres majuscules dorées marquaient son diminutif commercial. "De l'allure mon gars !! Tout est dans l'allure et la confiance qu'on porte sur notre commerce et nos produits !!!" Se disait Maurice D'ESTREMBEAU dans sa tête à chaque fois qu'il entreprenait un client pour lui vendre ses produits. Ce petit-fils d'immigré de l'ancien continent se rappelait toujours à chaque passage de porte qu'il avait accompli le rêve de son défunt père. Ce charlatan l'avait trainé, lui et sa famille, sur toute la côte ouest pour vendre ses produits de contrebande pour espérer s'établir et se forger un nom et une réputation.

La réputation et le monopole des ventes et distribution, c'est lui qui les avaient obtenu !!! et non sans mal !!!


Les premiers soldats entrèrent dans la boutique et commencèrent à traîner dans les allées du magasin. Maurice commença à sourire en obrservant un jeune soldat regardant de manière insistante les révolvers soigneusement briqués sur les étals.


"Fait le voyager !!! Fait le rêver Momo !!! Il est mûr celui-là se dit il, encore un peu de patience et il va te cracher sa thune !!!" Se dit il doucement avec le sourire du carnassier en chasse.

Momo écoutait toujours son esprit commercial, la vie était faite ainsi. Elle ne l'avait pas fait bellâtre de ces dames, mais son phrasé inégalé l'avait rendu riche. Il avait fait de lui l'un des plus grands et tenaces négociants de l'ouest américain.

Le vieux commerçant s'approcha du jeune homme et prit son plus beau sourire.


"C'est un beau pistolet, il viens tout droit de la bataille de fort Sumter."


Maurice reprit un instant son souffle , écoutant le silence puis reprit:

"Et oui mon gars !!! Tu regardes un bout d'histoire, je suis sûr qu'il ferait bien à l'intérieur de ton étui soldat... mais pour cela il va falloir penser à économiser sur plusieurs soldes jeune homme... L'histoire elle même a un prix... et la gloire aussi"

Le jeune soldat baissa les yeux mettant une main dans sa poche. Son regard oscilla entre ses pieds et le revolver brillant.

"Que serais tu prêt à payer pour l'avoir avec toi? "

Le jeune soldat hésita a nouveau et fouillant une dernière fois plus profondément dans ses poches sorti plusieurs billets de ses poches.

Le regard de Maurice étincelle.

"Ahh, je vois que tu n'es pas venu sans arguments pour négocier, je suis le gérant de ce bel établissement, tous le monde m'appelle Momo, marchand d'histoire et objets précieux en tout genre. Si tu cherches un produit d'exception n'hésites pas, tu le trouveras forcement chez Momo !!"