Confédérate States Surgery : "Western Sanitary Commission WSC"
Western Sanitary Commission
Fondée en septembre 1861, après la bataille de Wilson's Creek (Springfield, Missouri), pour coordonner l'assistance aux soldats, elle entra immédiatement en conflit avec la Sanitary commission sur des questions de préséance, de compétences et de levées de fonds. Le fondateur était proche de l’épouse du général Freemont qui commandait la zone, ce qui facilita la coordination de l’action de la WSC avec l’armée. Elle s'occupait de trouver des bâtiments adaptés pour y établir des hôpitaux, de fournir et de former du personnel infirmier, de recueillir des vivres et du matériel, d'affréter des transports, d'améliorer l'hygiène des campements et d'accueillir les réfugiés.
Organisation
Elle est dirigée par un "Surgeon general" entourée d'une administration centrale supervisant une organisation de terrain composée de chirurgiens, chirurgiens-adjoints et chirurgiens contractuels, répartis entre des "hôpitaux de campagne" (cantonnement ou champ de bataille) sur le front et de "dispensaires principaux" à l'arrière. Un service d'inspection, des laboratoires pharmaceutiques et une intendance médicale compléte le dispositif.
Chaque régiment est, en principe, doté d'un chirurgien et d'un chirurgien-adjoint et chaque armée poeux théoriquement en outre avoir des directeurs médicaux d'armée, de corps d'armée, de division et de brigade, chargés de superviser les différents niveaux hiérarchiques, les plus gradés référant au Surgeon general's office.
Surgeon général, Samuel Preston Moore (surnommé « Mr. Sammy »)
Contrairement à celui de l'Union, le Service de santé de l'armée confédérée est placé, pendant le conflit actuel, sous la responsabilité du "Surgeon general, Samuel Preston Moore" (surnommé « Mr. Sammy »). Succédant à Charles S. Smith, qui avait remplacé quelques semaines David C. DeLeon, le précédent Surgeon general, Moore prit ses fonctions le 30 juillet 1861 et installa ses bureaux à Richmond.
Dans des conditions extraordinairement difficiles, Moore réussit à faire sortir du néant une organisation médicale, améliorant le recrutement des professionnels, organisant un système d'ambulance, mettant en place un modèle d'hôpitaux-casernes, développant des laboratoires pour la production de médicaments.
Preston Moore fonde l'Association of Army and Navy Surgeons of the Confederate States of America, qui créa le WESTERN SANITARY COMISSION " et publie régulièrement le "Confederate States Medical and Surgical Journal", un journal de formation pour les médecins du front. Il est également crédité pour avoir introduit la dentisterie dans les hôpitaux militaires. Moore supervise l'ensemble du Service, qui constitue une réplique de celui de l'Union. Grand organisateur, très rigoureux et craint par ses collaborateurs, il travaille étroitement avec les directeurs médicaux des armées et des hôpitaux qui, à leur tour, dirigent les médecins de régiment et les chefs de service.
Personnel administratif et encadrement
- "Surgeon général (et Assistant Surgeon general") : Le plus haut gradé dans la hiérarchie médicale des deux armées. Il ést responsable de l'ensemble du Service médical, sur le front des armées et dans les hôpitaux. Il s'appuie sur son adjoint, sur les Médecins-inspecteurs et sur les directeurs médicaux.
- "Medical inspector general of hospital" : Médecin-inspecteur général, responsable de l'état sanitaire de l'armée dans les transports, les cantonnements et les camps, ainsi que de l'hygiène, de la police sanitaire, de la discipline et du bon fonctionnement des hôpitaux généraux et des hôpitaux de campagne, de la formation et de la bonne conduite des officiers et des personnels affectés au Service médical.
- "Medical inspectors" / "Médecins-inspecteurs" : ils rapportent au Médecin-inspecteur général.
- "Field Medical director" / "directeur médical" : pouvant exercer, selon la situation, au niveau d'une division, d'un corps d'armée, d'une armée. Relais de la politique sanitaire définie par le Surgeon general, le directeur médical de terrain doit obtenir, d'une part la coopération des officiers commandant l'armée dont il ont la charge, d'autre part le respect du personnel médical qui lui était subordonné.
- "Medical director of hospital" : Mis en place uniquement dans l'armée confédérée, pour résoudre des conflits hiérarchiques et fonctionnels, les 8 directeurs médicaux des hôpitaux avaient chacun la responsabilité des hôpitaux généraux d'un district.
Personnel médical de terrain
- "Brigade surgeon" : Niveau hiérarchique de l'armée de l'Union, institué le 22 juillet 1861. Pour y accéder, le candidat devait passer un examen devant un jury composé de médecins. S'il réussissait, le nouveau chirurgien de brigade occupait une responsabilité administrative comme la direction d'un hôpital, ou la direction médicale d'une armée. Il participait également à la formation des jeunes médecins. Après que les États eurent levé des régiments de volontaires dotés de médecins, la notion et le titre de chirurgien de brigade furent supprimés le 2 juillet.
- "Surgeon et Surgeon of volunteers" / "Chirurgiens (mais également médecins) : généralement au nombre d'un par régiment.
- "Assistant-surgeon et Assistant-surgeon of volunteers" / "Chirurgien-adjoint": occupant le premier échelon de la hiérarchie médicale. Souvent de jeunes diplômés employés sur le front pour effectuer le triage des blessés, immédiatement en arrière du champ de bataille. Également actifs dans les hôpitaux de campagne pour assister leurs aînés, ils pouvaient, en fonction de leur compétence, se voir attribuer la supervision d'un service, voire d'un hôpital.
- "Acting assistant-surgeon" : Le personnel médical enrôlé pouvait compter sur les "Acting assistant surgeons", des médecins libéraux servant dans l'armée sur une base contractuelle, au front ou dans les hôpitaux généraux. Ces professionnels, parmi lesquels certains des plus éminents médecins des États-Unis, participèrent en très grand nombre aux opérations, soit ponctuellement, soit en attente d'un poste de Surgeon16.
- "Medical cadets" : Dans l'armée de l'Union, les cadets étaient souvent de jeunes étudiants en médecine (18-23 ans) assignés aux hôpitaux ou sur le front comme aides-soignants ou infirmier